Eaux pluviales et désimperméabilisation

La désimperméabilisation est l’affaire de tous.
En effet, tous les acteurs qui font la ville de demain (élus, aménageurs et promoteurs, particuliers, services techniques de collectivités, urbanistes, bureaux d’études, maîtres d’oeuvre et entrepreneurs) participent activement à l’imperméabilisation de nos villes et de nos campagnes sans que cela soit, bien entendu, une fin en soi.
Habitudes, standardisation des techniques et des matériaux, convictions héritées de l’ère du « tout automobile » amènent ainsi à artificialiser chaque année, en France métropolitaine, plus de 20 000 hectares. Si la prise de conscience des conséquences de cette artificialisation et de l’imperméabilisation qui l’accompagne est bien réelle, les freins sont nombreux au changement des pratiques.
Pourtant, la renaturation et la désimperméabilisation sont simples et de nombreuses opérations réussies montrent une efficacité hydrologique et une plus-value paysagère et environnementale appréciables.
Nous voulons démontrer que la désimperméabilisation n’est plus une option et qu’elle doit être envisagée systématiquement dans toutes les opérations d’aménagement des espaces publics et privés.
Pour cela, il convient de remettre en question les standards en s’inspirant de la nature : reconstituer des sols vivants, inventer des sols perméables compatibles avec la circulation automobile, infiltrer sur place ce qui peut être infiltré, favoriser l’évaporation, valoriser l’eau de pluie et ensuite seulement, organiser un ruissellement compatible avec la ville.
Autrement dit, l’application systématique des principes de la gestion dite « intégrée » des eaux pluviales permettra de désimperméabiliser largement et simplement et à peu de frais, pour peu qu’on sache comment faire et qu’on soit convaincu de son intérêt.
C’est l’objet de ce guide réalisé avec les bureaux d’études Sépia conseils et Adret.